samedi 4 septembre 2010

Un avant goût pour demain

Aujourd'hui, j'avais prévu d'aller au musée de la résistance de Bondues, ce que je ne savais pas c'était que le samedi, le musée n'était pas ouvert. Cependant, demain premier dimanche de septembre, oui, alors la sortie est reportée à demain.

Aujourd'hui, nous sommes donc allée voir le nouveau cimetière militaire de Fromelles, un petit village près de chez moi. (Marie a usé de sa personne pour prendre cette photo, avec la croix dans la voûte, elle s'est couchée par terre pour prendre la photo, lol)

La bataille de Fromelles, 19 - 20 juillet 1916 (copie des panneaux présents sur le site mais si je mets la photo, vous n'y verriez rien)

Cette bataille fut une manœuvre destinée à détourner les réserves allemandes de la grande offensive de la Somme.

Le mercredi 19 juillet 1916, deux divisions d'infanterie qui venaient de rejoindre le front occidental, la 5th Australian et la British 61st attaquèrent une section fortement défendue de 3,6 km de la ligne de front allemande près de Fromelles. Progressant sur un terrain humide difficile, sous l'oeil vigilant d'observateurs allemands, les attaquants affrontèrent un ennemi qui avait tous les avantages.

Les troupes allemandes bien informées se tenaient prêtes. Pendant plusieurs jours, des bombardements lourds mais totalement inefficicaces, s'étaitent abattus sur leurs lignes. Le 19 juillet, sept heure avant l'attaque, les bombardements s'intensifièrent. Les allemands ripostèrent, pilonnant les attaquants repliés en masse derrière leurs parapets en position d'attente.

A 18 heures, l'assaut général fut lancé. Progressant par vagues, les attaquants affrontèrent un brasier allemand de tirs d'obus et de mitrailleuses. Les lignes allemandes furent percées aux extrémités droites et gauches, là où le "no man's land" était plus limité, et de violents combats à mains nues s'ensuivirent. Au centre, vers les positions fortes du "sugar loaf" les attaquants furent anéantis par les tirs de mitrailleuses. Dans l'incapacité de maintenir leurs positions fragiles dans les tranchées allemandes, les survivants durent se replier sur leurs lignes de départ.

Lorsque l'assaut fut annulé le matin suivant, les Australiens avaient perdus 5533 hommes, morts, blessés ou disparus, soit la plus forte concentration de pertes dans l'histoire militaire australienne. Côté britannique, les pertes s'élevèrent à 1547 hommes. Ensemble, ces chiffres représentent plus d'un tiers des soldats engagés dans la bataille.


De nos jours, en mai 2008, six fosses communes datant de la bataille furent identifiées. Entre mai et septembre 2009, les corps de 250 soldats australiens et britanniques ont été minutieusement exhumés. Des analyses ADN faites et comparées, aux échantillons fournis par les familles des soldats susceptibles de figurer parmi les disparus de Fromelles.

En janvier 2010, 249 soldats des 250 ont été inhumés avec les honneurs militaires. L'inhumatin du dernier soldat s'est déroulée lors de la cérémonie d'inauguration du cimetière le 19 juillet 2010.


Vous avez remarqué le coquelicot, je vous en avais parlé lors d'un précédent message sur un autre lieu de Fromelles.

Un petit rappel (wikipédia) : Le coquelicot a également été associé au XXème siècle, en particulier dans les pays du Commonwealth (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande…) au souvenir des combattants, et tout spécialement des soldats tombés lors de la Première Guerre Mondiale, à l'instar du bleuet en France.
Cette allégorie du coquelicot découle d'un poème datant du printemps 1915, écrit par le lieutenant-colonel John McCrae, un médecin du Corps de santé royal canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d'Ypres. Il s'intitule In Flanders Fields (Au champ d'honneur). En fait, les coquelicots fleurissaient dans les pires champs de Somme et des Flandres, et leur couleur rouge était un symbole approprié pour le bain de sang de la guerre de tranchées.
De plus, une Française, Madame E. Guérin, proposa à l'époque au maréchal britannique Douglas Haig que les femmes et les enfants des régions dévastées de France produisent des coquelicots afin de recueillir des fonds pour venir en aide aux gueules cassées. En novembre 1921, les premiers coquelicots furent distribués. La tradition se poursuit depuis.

5 commentaires:

  1. On a exactement le même cimetière militaire dans notre petit village, mêmes stèles, même croix veillant sur ce lieu empreint de souvenir.
    Ici, il est au milieu des champs, on y accède par un petit chemin de gazon.
    Bizzz

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  2. très drole en se levant le matin ton histoire, lol
    non je rigole... très belles photos.
    par contre j'ai bien reçu la news 2 fois au bout du compte.... ah là là là là là là ...
    bizzzz

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  3. Passe une bonne journée! J'espère que le temps sera beau pour les photos. Et le coquelicot a été repris aussi pour commémorer le souvenir des combattants anglais tombés en Irak.
    Bizzzzzzzzzz

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  4. Merci pour cette petite leçon d'histoire ...
    Et j'ai bien reçu la newsletter, un peu après ...
    Bisous !

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  5. Allo Corinne - La p'tite Marie a déjà l'oeil (félicitations Marie pour ta photo, elle est superbe Xx).

    Les guerres... quelles calamités ! Au Canada, le jour du Souvenir est le 11 novembre. C'est une journée nationale au cours de laquelle on commémore les plus de 100,000 Canadiens morts en service militaire et le port du coquelicot est sacré. Je dis et redis "tuons la guerre". Bisous mon amie Xx

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